Quant à l'institution des Allmends, du moins comme elle existe à présent, vous en avez si peu dit dans vos articles que je nela connais jusqu'ici quo par votre lettre. Il faudrait en avoir bien étudié l'opération pour être en état do juger do sonapplicabilité à l'Angleterre. Mais je no crois pas quo l'on puisse nier que los réformes à faire dana l'institution de la propriétéconsistent surtout à organiser quelque mode de propriété collective, en concurrence avec la propriété individuelle: reste leproblème de la manière de gérer cette propriété collective, et l'on ne peut trouver la meilleure manière qu'on essayant decelles qui se présentent; peut-être même est-il à désirer que plusieurs de ces modes existent ensemble, afin d'obtenir lesavantages de chacun, et d'en compenser les désavantagés. Il me semble donc, qu'à titre d'expérience le système desAllmends, constitué de la manière quo vous proposez, pourrait être mis en pratique en Angleterre avec avantage. Jusqu'icilos hommes politiques do la classe ouvrière anglaise ne se sont pas portés vers une pareile solution de la question: ilspréfèront que la propriété collective soit affermée, soit à des cultivateurs capitalistes, soit A des associations coopératives detravaillours. Ce dernier mode a été essayé avec succès, et il jouit déjà d'une certaine favour. La petite propriété, au contraire,n'a guère de partisans que quelques économistes et quelques philanthropes; la classe ouvrière parait la repousser, comme unemanière de multiplier le nombre de ceux qul seraient intéressés à s'opposer à une nouvelle institution de la propriététerritoriale. Pareil reproche ne petit guère s'adresser au système des Allmends , et j'espère que ce système sera pleinementexposé et discuté dans votre volume.
Je vois avec plaisir que vous prenez un peu l'habitude d'écrire pour l'Angleterre. Vous y trouverez un public beaucoup mieuxpréparé qu'autrefois pour profiter de ce que vous avez à lui dire, et un penseur belge est dans une position de hauteimpartialité à l'égard des chases du continent d'Europe, qui le rend particulièrement propre à en donner de sainesappréciations à des lecteurs qui sent souvont réduits croire sur parole.
Agréez cher Monsieur, l'expression de ma haute consideration et de ma sincère amitié.
J. S. MILL.
NOTE B.
In England the history of each estate, where known to us, reveals this constant tendency to concentration. Here is anexample:
"The occupation of the land on a farm called Holt, in the parish of Clapham, Sussex, consisting of 160 acres, has been tracedsince the thirteenth century up to the present time. During the thirteenth and fourteenth centuries this farm, which is nowoccupied by one tenant, wee a hamlet; and there is a document in existence which contains twenty-one distinct conveyancesof land in fee, described as parcels of this land. In 1400 the number of proprietors began todecresse; by the year 1520 it hadbeen reduced to six; in the reign of James I. the six wore reduced to two; and soon after the Restoration the whole becamethe property of one owner, who lot it as a farm to one tenant." Quarterly Review , No. 81, p. 250.
NOTE C.
It was not till he had nearly completed the revisal of the proofs of this work that the author was acquainted with the veryinstructive writings of M. Alb. H. Post, judge at Bremen, Die Gescklechtgenossenschaft der Urzeit , and Die Anfange desStaats-und-Rechts- lebens . In these writings M. Post has brought together various examples of the collective ownership ofthe soil among primitive nations, which have not been noticed in this volume. According to Nicolas de Damas (Bachofen, Das Mutterrecht , p.21) the Galactophagi owned all property in common. Among the Galactophagi, says Strabo (7, 300),everything was common property, except their weapons; and Nicolas de Damas tells us the same thing of the Sardolybians(Bachofen, Das Mut ., p. 21).